Vente aux enchères de montres : retour sur le 22/12

décembre, 23, 2008
Sylvain

J’ai déjà parlé de cette vente aux enchères de montres anciennes et modernes dans un précédent billet. Avec Caroline nous avons passé l’après midi du samedi à Drouot pour regarder les lots (de cette vente mais aussi d’autres pour voir ce qui se vend aux enchères) et accessoirement pour découvrir à quel point passer une journée à Drouot est une vraie formation militaire (il faut éviter les veilles rombières vêtues de fourrure qui jouent des coudes et des poings pour voir les objets).
Bref, avant de venir j’avais repéré deux/trois montres sympas mais au final une seule m’a interpellée par son état et son estimation : une Stowa à l’air vintage qui s’est révélée être un modèle Armée française de Stowa (dont je vais parler en détail dans un futur billet). Ceci étant, certaines des montres stars du catalogue valaient le détour et j’attendais avec impatience la vente pour voir ce que cela donnerais.
Je suis donc allé à la vente le lundi, et première impression : un lundi de vacances de Noel à Drouot c’est l’enfer, et une vente de montres c’est encore pire. Pour vous donner une idée, les gens étaient dans le couloir en attendant que d’autres sortent de la salle pour pouvoir rentrer. Mais bon, au bout d’un moment le spectateur-touriste qui n’achète pas en a marre donc s’en va, et permet aux autres de voir le show. Au final j’ai vu la vente à partir du lot 115. Ce qui a été une belle entrée en matière puisqu’il s’agissait d’une très belle Breguet « Tourbillon » estimée entre 33000 et 38000 euros et qui est pourtant partie très vite à 30000 euros… Ce mouvement s’est d’ailleurs confirmé avec des prix tous ou presque en dessous des estimations (une IWC estimé 6000 partie à 1400, la superbe Jaeger Lecoultre « Tourbillon reverso » du lot 119 estimé 22000 à 25000 partie à 21000 etc.).
L’espoir sur la tenue des prix est malgré tout resté sur les Jaeger avec une reverso et une ultra thin qui ont tenue pour finir au dessus des estimations (2000 au lieu de 1200 pour l’une, 4600 versus 4000 pour l’autre).
A partir des lots 210 et plus hauts on arrivait à des montres plus habituelles (Cartier « Cougar », Omega « Speedmaster, Zenith « El primero », etc.) à des prix beaucoup plus doux (beaucoup d’estimations autour de 1000 euros) et donc la salle s’est sensiblement vidée (restait des gros acheteurs – revendeurs peut-être – et des passionnés). Enfin, le lot 258 arrive, une Stowa Armée Française estimée 200 à 250 euros, montre sympathique et chargée d’histoire. Deux personnes la voulaient dans la salle, elle est partie pour 200 euros, vous aurez les photos et l’historique de cette montre dans un prochain billet.
Ensuite, fin de vente sur encore un dizaine de lots pour finir sur une salle clairsemée, ce qui m’a permis de voir qu’un acheteur avait une belle montagne de boites devant lui, comme quoi la crise ne touche pas tout le monde. Cependant les chiffres de la vente me semblent être bien en deçà des estimations, signe peut être que les temps sont durs aussi dans le domaine des montres haut de gamme.

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Picture: courtesy of Abby Blank