Conduite de projet

septembre, 27, 2008
Sylvain

Depuis vendredi dernier j’ai repris mon cours de conduite de projet avec les étudiants les plus chanceux du monde (normal, ils ont cours avec moi) : j’ai nommé les FC2 (a.k.a. les Formation Continue 2ème année) de l’IFIPS. Et comme chaque début de cours, je commence avec des slides introductifs que j’espère un peu fun. Après 1h de faits classiques sur les projets high-tech dans le monde, j’ai donc sortie mon introduction à la conduite de projet, avec le premier slide suivant, que je ne résiste pas à vous dévoiler en exclusivité interplanétaire sur ce blog :

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Parce que sans explications cela vous fait une belle jambe, je m’explique.

L’espace du projet

Un projet se définit par la donnée de trois éléments. L’objectif du projet est l’élément qui va motiver l’existence même du projet. Il s’agit, souvent à partir d’une analyse du besoin d’un client (interne comme externe à l’entité qui réalisera le projet), de définir ce que sera le produit final (le livrable) du projet. Les moyens sont les éléments que l’équipe projet aura à sa disposition pour réussir à construire un livrable qui remplit l’objectif. Et les contraintes, comme le nom l’indique, seront les éléments qui devront être pris en compte pour réussir le projet. L’ensemble définit ce que l’on appelle l’espace du projet.
Pour cette introduction, j’ai choisi un objectif simple : sauver la veuve et l’orphelin avant dimanche, sinon c’est la mort et la honte (d’où la magnifique sépulture).

Les moyens

Pour réaliser l’objectif précédemment mentionné, l’entité qui souhaite réaliser le projet a à sa disposition des moyens. Les moyens commencent avec une équipe projet (ici la légendaire Agence Tous Risques, rapport aux plans sans accrocs qui ne se déroulent jamais comme prévu). Pour faire tourner l’équipe il faut bien sûr de l’argent, deuxième type de moyens évident. Mais ensuite deux autres types de moyens sont aussi disponibles : des outils avec lesquelles l’équipe projet va pouvoir travailler (pour notre belle équipe cela sera le chalumeau de Barracuda, l’avion de Looping – dans la vraie vie cela sera un système de développement rapide, des règles de gestion etc.), mais aussi un existant sur lequel il est possible de capitaliser (mais oui, souvenez vous de ce bus que barracuda transforme en char lance-flammes).

Les contraintes

Enfin, un projet se définit aussi par les contraintes qu’il va rencontrer. Ces contraintes sont multiples et ne se trouve pas toujours où on les attendrait. Ainsi certains moyens sont aussi des contraintes : les outils que l’on a à disposition ne sont pas que des avantages, parfois ils sont aussi des entraves fortes (vous n’avez qu’une paire de ciseaux crantés pour couper du papier, c’est une contrainte sur le type de découpe !). De la même façon l’existant peut être une contrainte forte, ok Barracuda peut faire un tank avec un vieux bus, mais des fois il n’aura à disposition qu’une vieille charrette à bras, et il faudra quand même un véhicule lance-flammes blindé !
Les deux autres grands types de contraintes sont en revanche très classiques : la concurrence qui vous attend au coin du bois avec des M16, et l’environnement qui peut être hostile (y compris les futurs utilisateurs de votre livrable).

Voilà, vous savez tout de ma première demi heure de cours !

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Picture: courtesy of Abby Blank